Paradise lost.
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le 23 févr. 2013
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Après son drame poignant Thelma et Louise, Ridley Scott revient à ses premiers amours, à savoir le film historique. Lui qui avait commencé sa carrière avec Les Duellistes, brillant film de cape et d'épée tournant autour de l'époque du XVIIIe siècle, le revoici aux commandes d'un blockbuster épique où il narre l'aventure de Christophe Colomb et sa conquête de ce qui deviendra l'Amérique. Un sujet ambitieux qui ne pouvait être réalisé que par le réalisateur britannique. Et si le personnage s'est vu consacré bon nombre de films, aucun n'a réellement pris en compte la véracité historique des évènements...
Concurrent direct d'une autre adaptation signée John Glen et sortie quelques mois auparavant, 1492 : Christophe Colomb marque un tournant dans la carrière de Ridley Scott avant sa discrétion abyssale durant le reste des années 90. En effet, fort d'un budget considérable et d'un casting quatre étoiles, le metteur en scène nous livre un film extrêmement réaliste où décors, costumes et accessoires sont criant de vérité et où, en dépit de quelques anachronismes, Scott cherche à se rapprocher le plus possible des faits historiques. Toutefois, le long-métrage n'est pas parfait... En premier lieu, le choix de Gérard Depardieu pour le rôle-titre ; il a la carrure et le talent mais un Français qui incarne un Italien vivant en Espagne et parlant Anglais n'est pas facile à digérer. Le rythme du film est bien dosé afin de ne jamais perdre le spectateur en cours de route et plans clippesques, cadrages intelligents et musique céleste font du long-métrage un blockbuster réussi.
Toutefois, dans des obligations d'espace temps, le film ne dure que 2h30 et voit ses évènements aller à une vitesse folle sans vraiment s'intéresser à des passages comme le voyage en mer et les tourments des marins ou encore la découverte du Nouveau Monde, Scott préférant surtout s'attarder aux conséquences de cette découverte et ce que le peuple espagnol va en faire. Qui plus est, on ne ressent nullement un quelconque effet de temporalité, nuisant assez au scénario pourtant passionnant. Au final, 1492 souffre de défauts évidents mais reste une œuvre sensiblement maîtrisée par un Ridley Scott au sommet de sa forme et emporté par un Gérard Depardieu que l'on croirait né pour le rôle.
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Créée
le 2 avr. 2019
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