Paradise lost.
Ayant passé mes cours d'histoire à griffoner des moutons anthropomorphiques sur mes cahiers d'un oeil endormi, je connaissais surtout Christophe Colomb pour sa découverte accidentelle de Disneyland...
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le 23 févr. 2013
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Je ne m'attendais pas à une telle moyenne en arrivant sur la page de ce film-célébration du semi-millénaire de la découverte de l'Amérique ! Surtout pour du Ridley Scott "d'époque"...
Alors en plus avec Gérard Depardieu et Sigourney Weaver en stars bankable, et Vangelis à la baguette d'une bande originale cultissime, il devait y avoir baleine sous caravelle... Surtout que ce biopic commence plutôt bien : l'introduction, la première entrevue avec la reine et ses effets de mise en scène efficaces, les aspirations et motivations de chacun (religieux et/ou commerciaux pour la plupart), le premier voyage du 28ème parallèle (certes un peu court et simplifié), l'émotion provoquée par les premiers pas foulant ces fausses Indes, la tension palpable de la première rencontre, le rapprochement des deux peuples par le rire, et le message pacifiste et de retour aux sources qui suivra, m'ont d'abord conquis... Et même si à ce moment-là on se dit que, quand même, ce Christophe Colomb semble un peu trop humaniste pour être vrai, ça passe...
Et puis la Santa Maria, la Pinta, et la Niña, s'en retournent jolies vers le vieux continent pour ramener de l'hispanique en masse... Et là ça se gâte ! Non pas en raison de ce qu'ils découvriront à leur arrivée, mais parce que de gros méchants espagnols bien caricaturaux font partie des arrivants, tandis que l'ami Colombo continuera sa belle entreprise égalitaire (fait travailler les nobles), juste et bienveillante, même si vengeresse à l'encontre de ces derniers, en explorateur idéalisé jusqu'au bout... Manichéisme quand tu nous tiens ! Surtout que l'incendie de ces grands diables à la mission, je n'y crois pas trop, ça sent le prosélytisme à plein nez...
L'épilogue m'a également paru un peu long. Le pauvre Christophe Colomb se serait fait doubler par Amerigo Vespucci, mais pas par l'Histoire... D'ailleurs, les "J'y étais" et autres "Je l'ai fait" l'aideront probablement à mieux s'endormir le soir, d'autant plus que la Reine Isabella l'aurait gardé dans ses petits papiers. "Le nouveau monde un désastre ? Et le vieux monde, un accomplissement ?" Pas si mal que ça de finir là-dessus.
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Créée
le 29 janv. 2016
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