Bruce Willis devant la caméra, Richard Donner derrière : il y a une quinzaine d'années, ce "16 Blocs" aurait presque été un événement. En 2006 il passa presque inaperçu, apparaissant avant tout comme un sous-produit que l'on distribue au cinéma de manière plus ou moins modeste. Modeste, c'est d'ailleurs sans doute ce qui caractérise le mieux l'ensemble, aussi bien pour le positif que le négatif. Car nul doute que ce "16 Blocs" ne va pas révolutionner le genre et encore moins briguer le titre de scénario le plus original de la décennie! Pourtant, et ce même si les ficelles sont à plusieurs reprises épaisses et les stéréotypes loin d'être inexistants, il faut tout de même reconnaitre une réelle efficacité à Donner pour nous intéresser à un récit certes sans grande surprise, mais auquel ce dernier arrive à donner une réelle intensité et quelques ressorts dramatiques plutôt efficaces. Si bien que même si l'on connait pas mal la chanson, il est toutefois réellement possible de prendre un certain plaisir devant une oeuvre équilibrant qui plus est assez bien le psychologique (léger, rassurez-vous) à l'action pure, ce qui n'est pas si courant pour ne pas être signalé. Rien de nouveau donc, mais une plaisante soirée en perspective : c'est presque plus que ce que l'on demandait.