Ce n'est pas vraiment un film, c'est une expérience à vivre !!!
Des anthropoïdes découvrent un étrange monolithe. Et l'un d'eux, soudain, a l'idée de faire une arme d'un os brisé. Il le lance en l'air. L'objet tournoie et... se transforme en vaisseau spatial : quatre millions d'années plus tard, le docteur Floyd est en route pour la Lune, où l'on vient de découvrir... un monolithe.
Le Beau Danube bleu rythme un lent ballet d'astronefs. Images d'une poésie futuriste et glacée. Le film ouvre une brèche d'infini dans l'imagination du spectateur : sous le space opera se cache une parabole métaphysique vertigineuse. Kubrick s'interroge sur les origines et le devenir de l'humanité. Il fait du monolithe, envoyé par une intelligence extraterrestre, un symbole de la connaissance. Grâce aux vertus ambiguës de cette " pierre ", les hommes primitifs découvrent l'arme avant l'outil. Hal, l'ordinateur pensant, devient meurtrier. L'homme peut-il se confondre avec ses progrès technologiques, se prendre pour Dieu ?
Le silence se taille une place énorme, angoissante. On suffoque un peu, dépassé, enivré. Comme l'un des personnages, flottant dans le cosmos, on est seul, avec notre respiration, rythmique binaire et mystérieuse de notre existence !!!