2020 : Jour de glace
3.1
2020 : Jour de glace

Téléfilm de Nick Copus (2011)

Quoi de mieux qu'un film catastrophe au budget riquiqui et d'une durée de trois heures ? A peu près tout sauf les nazis et le céleri branche, certes. Hélas tel est mon pêché mignon et, à défaut d'élever le cinéma, au moins cela ne donne-t-il pas un goût de vieille tourbière à la soupe.


Nous avons donc affaire à un téléfilm en deux parties. Dans la première, on expose la catastrophe à venir, à savoir une ère glaciaire due à la fonte du glacier du Groenland ayant entraîné la disparition du Gulf Stream. La seconde nous montre la catastrophe en question.
Le casting est classique pour le genre avec la plutôt oubliée Claire Forlani (Rencontre avec Joe Black) et dans le rôle du salopard un "mais-qu-est-ce-qu-il-fout-là?" Sam Neill à la coloration capillaire foirée. Plus tout plein de gens qui sont là pour toucher un chèque à la fin et qui ma foi, on l'air content de s'agiter sur des motos-neige.


Avec l'indulgence qui me caractérise en ce moment (ce sont les vacances, je ne fais que manger et boire donc mon esprit critique somnole), je dirais que la première partie ne s'en sort pas si mal, même si c'est d'un vu et revu patenté.
Le héros qui délaisse trop sa femme et sa fille pour son travail, que personne n'écoute quand il tente d'alerter l'état au sujet des méchants explorateurs de pétrole prêts à dézinguer l'environnement pour un bon paquet de dollars et qui se rattrapera en survivant à moult péripéties et en sauvant à peu près tout le monde, joyaux de la couronne inclut.
L'ado insupportable qui fait la gueule, le grand-père qui cherche à se rapprocher des siens car malade, l'amoureuse de l'environnement qui s'était éloignée de ses convictions pour de la monnaire et s'en repentit...
Tout, je vous dis.


Et puis vient la seconde partie. Et c'est là que tout dégringole.
Le gus, non content de survivre à des morts certaines aussi souvent que toi tu pioches dans ta boite de chocolats en période de fêtes (comment ça c'est moi ?), traverse l'Atlantique en plein tempête de neige sur un coucou de l'époque des premiers mi-bas de ma grand-mère ou sauve les fesses d'un groupe de militaires car il sait mieux qu'eux se servir de leurs armes, alors qu'il est climatologue.
Ce doit être génétique car le père de ce dernier, coincé dans Londres avec sa bru et sa petite-fille s'improvise McGyver d'un jour dans une scène qui se veut émouvante mais qui moi m'a donné de l'urticaire à force de rire nerveusement.


Après il faut toujours regarder ce genre de trucs jusqu'à la fin car au moment où tu te dis "mais ils vont quand même pas faire de la luge géante sur un bout de tôle en plein démarrage d'une ère glaciaire ?!"... Et bien si ma gueule ! Ils le font, parce qu'ils ne savent absolument pas comment conclure ! (Jean-Claude Dusse RPZ).


Bref, un film a regarder l'estomac plein, une couverture sur les jambes et tout son second degré enclenché.

Pravda
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le 3 janv. 2020

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