Produite sous pavillon Disney et mise en scène par Richard Fleischer en personne, une adaptation qui ne retrouve qu'épisodiquement la force du chef-d'oeuvre de Jules Verne, sans pour autant le trahir. Alors oui, tout cela a prit un sacré coup de vieux mais ça fait partie intégrante de son charme, spectacle familial de haute volée d'une époque révolue où l'on pouvait montrer une horde de zoulou tout propres sur eux (et légèrement un peu con sur les bords) et un Kirk Douglas metrosexuel dans son t-shirt marin hyper moulant taper le boeuf avec une otarie à l'aide d'un ukulélé fabriqué à l'aide de la carcasse d'une tortue sans que cela n'offusque absolument personne. Le film est un peu long par instants (comme le roman cela dit) mais comporte plus d'une scène anthologique (en premier lieu l'attaque du calmar géant, magistrale), le tout tourné dans de superbes décors délicieusement désuets et porté par le charisme de James Mason, impérial en Capitaine Nemo anarchiste.