22 Jump Street par Kroakkroqgar
Les réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller avaient déjà partagé leur sens de l’autodérision dans ’21 Jump Street’ et ‘The LEGO Movie’ en se jouant des codes du blockbuster, mais ’22 Jump Street’ va encore plus loin.
Le chef Hardy présente littéralement le projet 21 Jump Street comme un reboot au succès surprenant, annonce que le budget alloué à Jump Street a été doublé et demande à ses deux agents de refaire la même chose que pour leur première mission. Le parallèle est loin d’être subtil, mais le rapprochement est malin, et les réalisateurs ne s’arrêteront pas là. Entre la tournure trop prévisible des évènements, l’âge des acteurs en contradiction avec leur couverture ou la course poursuite aux dégâts faussement accidentels (alors que le tournage semble avoir fait des économies sur la séquence), l’autocritique de ’22 Jump Street’ est hilarante. La palme revient indéniablement au générique de fin, probablement le meilleur jamais réalisé, cascade hallucinée de gags parodiant le destin des séries à succès.
Mais l’humour de la comédie ne se borne pas à ces clins d’œil. ’22 Jump Street’ propose en effet des comiques de situations affreusement géniales : Schmidt qui s’attache à une fille dès le premier soir, le père de Maya, ou encore le malaise pendant l’affrontement entre Schmidt et Mercedes. A cela s’ajoute encore une flopée de gags plus ou moins idiots, et un concert de blagues graveleuses.
Les fous rires sont nombreux, le récit est rythmé et la bande-originale tiré d’un Spring Break. Le scénario quant à lui s’inscrit dans la lignée des bromances grand public et des enquêtes musclées, mais l’ensemble est définitivement divertissant.
Un blockbuster hilarant.