A la découverte du cinéma chinois continental, Zhang-Ke est un passage obligé.
Au sein de la filmographie du cinéaste, 24 City l'est tout autant.
Pour 3 raisons :
- il parle de la Chine contemporaine,
- l'exercice de style est osé,
- les intermèdes et plans fixes sont d'une rare poésie raffinée.
Sur la Chine
En quelques mots, la Censure gouvernementale se lève.
Avec ce moment d'histoire, on découvre certains épisodes aussi anecdotiques que révélateurs.
Exemples :
- la construction d'une usine avec déménagement "forcé" du personnel,
- le passage d'une aire/ère industrielle à une aire/ère de services et de luxe....
Un exercice de style
Pour ceux qui souhaitent garder la surprise intacte,
le film mélange témoignages d'anciens ouvriers avec performances d'actrices. Personnellement, même si j'ai bien du mal à discerner le vrai du faux, j'ai trouvé que les interviews au début des 2 retraités de l'usine était particulièrement émouvantes. Contrairement aux actrices professionnelles Joan Chen et Zhao Tao.
Chacun se fera son idée !
Poésie ou Sagesse chinoise
A chaque plan fixe (spécialité du réalisateur), le film offre toute sa saveur.
A chaque intermède signé d'une citation d'un poème ou d'une chanson, l'œuvre prend toute sa dimension philosophique.
Au fond, les tableaux réalistes et ces instants de poésie témoignent autant du passé et du présent que les interviews.
Bref un film "atypique" et pourtant si fidèle au style de Zhang-Ke.
Pour ceux qui souhaitent approfondir son œuvre et/ou découvrir la Chine avec un certain regard artistique.