La dernière seconde
24 frames ce sont 24 fragments, 24 plans fixes de 5 minutes mis bout à bout. Ces 24 plans ce sont aussi les 24 images qui constituent une seconde de cinéma. L’ultime seconde de cinéma, le dernier...
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le 28 mai 2017
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Composé de 24 cadres fixes et différents, " 24 frames " éblouit d'abord par sa gamme chromatique dominée par le noir et blanc, avec une palette de gris d'une grande richesse qui donne la sensation d'apercevoir parfois de la couleur. Et également par un sens du cadrage parfait. Si des fondus au noir clôturent chaque cadre, le blanc explose, intense, aveuglant. Des cadres en couleur apparaissent parfois. Quatre motifs récurrents, reviennent, tel le ressac, habiter le film : la neige, la mer, le vent et l'orage. Certains cadres sont dévoilés par des petits trouvailles visuelles : un court travelling puis une vitre d'automobile qui se baisse, un store qui se relève, une image floue qui deviendra nette. Ces images, vibrant hommage à la nature, deviennent, par leur fixité, hypnotiques ; à force de les scruter, on y perçoit toujours une multitude de petits événements. Il y a parfois des situations subtilement comiques mais parfois aussi violentes. Ces cadres sont comme des photographies animées. Un beau travail sur le son, parfois accompagné de musique, laisse respirer les bruits naturels. Abbas Kiarostami avec " 24 frames " épure à l'extrême son cinéma, peut-être pour mieux le relier aux autres formes d'art que l'artiste a pratiqué : la poésie, la photographie, l'installation, l'illustration, le design... Ne disait-il pas à un ami, un jour : " Tu sais ce qui me manquera le plus dans ce monde après ma mort ? La nature! » « 24 frames est son ultime film.
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Créée
le 27 juil. 2021
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