le label Factory pour les nuls

Ce film qui avait potentiellement de quoi m'interpeller est finalement une grasse déception...

On y découvre le label Factory comme étant, à la base, le projet de ce que j'appellerais "un zonard ambitieux":
zonard dans le sens où il ne touche pas lui-même à la musique et ambitieux car le succès de son entreprise/placement prime sur tout le reste. Le climat "sympathique" et convivial qui y est présenté reste celui des "affaires", même si on voit tourner un joint de temps en temps...

Quand bien même un "Ian Curtis" y tient un rôle important, l'implication du label dans l'escalade qui a conduit à sa mort ne transparaît en rien. Par-contre, tirer la couverture sur l'ingénieuse prise de son des drums comme étant "la clef du succès" de Joy Division, le tout dans une ambiance à chier d'ingé son totalitaire et de producteur ignorant, là ça y va bon train. Il semble pourtant clair que I.C. était le réel charisme du groupe, qu'il lâchait toute son énergie en live et que le driller à donner plus de lui même le tuerait!

On se fout généreusement de "A certain ratio" en se gardant de les montrer sous un angle avantageux, puisqu'ils ont quand-même dans leur répertoire de bons morceaux... ils apparaissent ici mous et fades pour contraster avec Joy Division. Puis on fini en apothéose en glorifiant le nouveau groupe phare que je trouve navrant et dont j'ai d'ailleurs oublié le nom... le tout dans un lieu remis à neuf façon "pub pour martini".
Waouw! totale démystification du label!