A sa sortie, "28 Days Later" fut un joli succès commercial (80 millions de dollars de recettes pour un budget de seulement 8 !), contribuant largement à revitaliser le film de zombies, alors tombé en désuétude. On verra ainsi fleurir les zombies à l'écran au cours des années 2000, à toutes les sauces. Le film contribuera aussi à faire connaître Cillian Murphy et Naomie Harris, alors totalement inconnus.
Et il faut bien dire que les choix de Danny Boyle étaient plutôt originaux à l'époque, ce qui explique l'effet uppercut que certains ont ressenti en le voyant en 2002. Le réalisateur a par exemple opté pour des caméras numériques DV. Au-delà de la nouveauté du numérique, ces caméras, petites et maniables, ont permis d'optimiser le budget et le temps de tournage, et probablement les plans dans des décors étriqués. Tandis que le montage et les plans enchaînent de la caméra à l'épaule, de la shaky cam, des gros plans, et des coupures frénétiques, injectant de l'adrénaline dans certaines séquences. Le tout au son d'une BO très années 2000.
Le problème est que ces choix ont leurs défauts, d'autant plus criant aujourd'hui. Le grain de l'image DV est moche et fait amateur. Les choix de réalisation aboutissent à quelques scènes réellement prenantes (la découverte d'un Londres désert, certains affrontements), mais le mélange visuel est souvent peu fluide, voire indigeste.
Aussi, "28 Days Later" divisera probablement encore aujourd'hui son public...