Il y a plusieurs manières de démarrer une histoire pour un personnage.
Qui a vu le film, saura que pour Jim, ce fut l'enfer à tous les points de vues : il se réveille seul, cloué au lit d'hopital. Il s'en extraie, découvre que l'établissement est abandonné. Il erre dans une Londres morte, où rien ne semble plus vivre.
L'enfer, ça peut être l'absence de l'autre.
La suite lui prouvera que finalement la solitude, ben ça n'a pas que des défauts... Des infectés, des enragés, voilà ce qui reste de la plupart des habitants de la capitale. Les rares épargnés sont paranos ou complètement naïfs sur la situation (remarquable Brendan Gleeson). Un échappatoire ? Pas sûr du tout...
L'enfer, c'est quand même les autres.
Jim, c'est un type qui voudrait se réveiller et qu'a du mal à se plier aux nouvelles règles de survie : il veut laisser personne derrière si il peut mais il finira par en casser beaucoup, des gueules.
S'en tirera ? S'en tirera pas ? Sera-t-il toujours lui-même ou aura-t-il complètement cédé à l'appel de la furie ambiante ? Vous le saurez en regardant "Cours, Jim ! Cours !"
C'est l'histoire d'un type qui s'appelle Jim et qu'aurait préféré dormir encore un peu.