Un type se rend compte qu'il se passe toujours les mêmes choses à la même heure, chaque jour. Mais que se passe-t-il ? Est-ce non-notre monde ? Qui suis-je ? Où cours-je ? Dans quel état j'erre ?
Le film répondra à toutes ces questions. Malheureusement, on se rend compte au fil du visionnage qu'on n'en a rien à faire. Tout sonne creux et vain de bout en bout. On sent pourtant que c'est un film de scénariste. Il a eu un concept, une idée, et s'est sans doute dit qu'il allait faire le film de la décennie, potentiellement culte pour toute une génération. Mais il en ressort surtout du vide.
Le premier problème est qu'au bout de 35 minutes, on ne sait toujours pas où on est ni où on va. Ce serait super si on avait le sentiment que c'est maîtrisé. Or, on a plutôt l'impression de regarder un clip brouillon sans queue ni tête.
Ensuite, les personnages sont des clichés sur pattes. Le film ne passe pas le test de la "sexy lamp" (dans lequel on remplace l'unique personnage féminin par une très jolie lampe et on se rend compte que ça n'impacte pas le scénario en profondeur), son méchant franchit allègrement les confins de la parodie dès son apparition, son héros est improbable (un contrôleur aérien taillé comme un hoplite qui vit dans un appartement à 2 millions de dollars), et son histoire est sirupeuse et gentiment débile.
Au bout du compte, quand on voit ce film on a l'impression que le réalisateur a eu des choix à faire, et qu'il a systématiquement fait les mauvais.
Au niveau de la direction d'acteurs, du montage, de la musique (un lyrisme comme on n'en fait plus depuis 20 ans), de la photographie (carte postale ? publicité ? clip ?), du scénario, de la vraisemblance (un type monte sur une voiture et les flics se disent que c'est une bonne idée de lui tirer dans le dos)...
Bref... à fuir, sauf pour les yeux de Teresa Palmer (ou la barbe de Michiel Huisman).