On ne va pas cacher notre plaisir de retrouver Julie Delpy et sa famille déjantée, 5 ans après sa virée aussi drôle, burlesque et déstabilisante à Paris.
Surtout lorsque celle-ci , installée à New-York où elle mène une vie cossue, en couple avec un animateur radio, doit présenter (et tenter d'intégrer) sa famille venue passer, comme le titre l'indique, deux jours à New York.
Le choc des cultures promet d'être sérieux. Et il l'est.
Grivois, graveleux, balourd, débile, crade, déroutant, hilarant, fin, perché. Un film de Delpy c'est tout ça à la fois, et l’éclectisme de sa filmographie, entre films chorales indépendants, comédies françaises malignes et drames minimalistes nous montre l'originalité de sa patte.
Alors certes, 2 Days in New York n'est évidemment pas un chef d'oeuvre. Le film souffre d'un humour parfois lourdingue, d'une caricature un peu poussée, de délires personnels peu accessibles (toute la partie avec l'âme vendue à Vincent Gallo... pourquoi pas ?), et d'un happy end sympa, c'est vrai, mais un peu naïf.
En tout cas c'est un film qui se regarde avec intérêt tant Delpy manie le sens de la mise en scène, de l'humour de situation et un rythme qui, grâce à l'habileté de ses acteurs (Chris Rock, excellent) et de la caméra, jamais ne décroît.