Grec's bodybuilding.

"300", premier du nom, était un divertissement jouissif, fun et surprenant. "La naissance d'un empire", c'est à peu près la même chose, mais sans l'effet surprise et avec le côté fun terriblement amoindrit.

Le scénario est moins surprenant que le premier "300" et un faux-rythme s'installe rapidement. En effet, on décroche rapidement, notamment à cause de dialogue bien trop superficiels et dénués de toute ironie. Les séquences d'actions sont également moins bien maîtrisés. Les ralentis sont encore plus nombreux et les scènes de combats moins lisibles...

Cependant, il faut quand même bien l'avouer, ce film envoie du pâté. Les scènes d'action sont généreuses, ça part dans tous les sens, on prend notre pied. J'ai aussi apprécié la photographie, les images très travaillées confèrent une esthétique très réussie. De plus, la bande originale est complètement dans le ton du film.

Dommage que le scénario soit complètement con. Pire que le premier, car le second degré en moins. C'est étrange, on a l'impression que les scénaristes ont pris l'histoire totalement au sérieux. Seule exception, la scène "d'amour" torride entre Thémistocle et Arthémise... J'ai bien rit, mais j'ai pas compris où ils ont voulu en venir... Également, cet étalage de valeurs comme la liberté par Thémistocle, chère aux Grecs (Athènes, la démocratie et tout...) se révèle vite risible. Montrer la genèse de Xerxès était plutôt inutile, conservé le "mythe" autour du personnage aurait été mieux.

De plus, les acteurs ne se sont pas foulés. Eva Green fait la méchante de service et Sullivan Stapleton montre ses muscles. Le reste du casting est anecdotique... Le film se résume à un Thémistocle vs Arthémise, tout le film étant centré autour.

Dommage, "300 : La naissance d'un empire" est victime d'une écriture archi feignasse, d'un réalisateur (Noam Murro) pas vraiment à la hauteur et d'un prédécesseur difficilement égalable.