Bébel arrête les trafiquants.
Dans les années 1970/1980, on a pu voir de nombreux films avec Bébel, notre héros national, cumulant poursuites invraisemblables, action à profusion et faisant à chaque fois un carton au box office. "Le Marginal" n'échappe pas à la règle avec près de 5 millions d'entrées. Mais quand est-il des qualités intrinsèques du long-métrage ? Et bien, malheureusement, le temps passant, il n'y a pas grand chose à retenir...
Le personnage du commissaire Jordan n'est pas crédible pour un sou. Sa méthode expéditive est bien peu réaliste, on se demande vraiment comment il parvient à résoudre des enquêtes, surtout avec son caractère arrogant et prétentieux. De plus, l'interprétation de Belmondo, pleine de tics, ne fait qu'enfoncer ce personnage dans une caricature un peu grotesque du flic cool "à qui on ne l'a fait pas", qui se tape les filles de joie tout en ayant des valeurs. Un véritable "action man", ce Bébel.
La scène de poursuite dans Paris est à l'image du film. Improbable mais plutôt distrayante. En effet, alors que le sosie de Claude François vient de tuer un ami de notre impétueux commissaire, il se lance à sa poursuite avec une voiture blindé sortie du dernier James Bond. Quand les cinéastes français sont victimes de la folie des grandeurs...
Un polar comme on en a vu tant d'autres, mais tout de même plutôt efficace, appuyé par la bande originale d'un Ennio Morricone moyennement inspiré mais qui assure une ambiance sympathique. On remarquera aussi un second degré souvent bienvenu.