On ne peut pas nier que l’idée d’une parodie des films de serial-killer pouvait sembler une bonne idée. Un projet peu commun dans le paysage de la comédie française qui tend à être formaté par de grosses productions populaires et souvent peu qualitatives cinématographiquement parlant. Il y avait donc de l’ambition et une volonté de tenter quelque chose de différent avec ce « 38.5 Quai des Orfèvres ». Mais ce sera malheureusement bien la seule chose positive de ce foirage abyssal impossible à regarder (ou alors comme on l’a vécu, comme un supplice ou une punition). Ce film est raté en long, en large et en travers et si l’on esquisse deux ou trois légers sourires sur quatre-vingt minutes qui en paraissent une éternité c’est bien.
Clarice Sterling, un serial-killer qui aide à en coincer un autre, des indices menant d’un meurtre à au suivent... Ce « 38.5 Quai des Orfèves » reprend la trame principale de l’un des films policiers les plus cultes qui soit : « Le Silence des agneaux » de Jonathan Demme. Pourquoi pas. Mais si ce navet honteux fait illusion un petit quart d’heure, on a vite compris qu’on va subir une projection très très pénible. C’est simple, rien ne va dans ce long-métrage. Même les acteurs sont mauvais comme si leur jeu était forcé et jamais sur la bonne fréquence. Après on est peu étonné de voir Didier Bourdon là-dedans vu la qualité très relative des comédies interchangeables dans lesquelles il s’illustre depuis quelques années. Mais idem pour Artus et Caroline Anglade. À la limite, seul Pascal Demolon s’en tire à peu près correctement.
Rarement on a vu parodie se rater à ce point. C’est bien simple, strictement rien ne va dans ce film. Réalisation pseudo-moderne qui ressemble à un épisode de série policière TF1, une histoire sans queue ni tête (et ce n’est pas parce qu’on est dans une « comédie » que l’intrigue policière doit être aussi mauvaise) et références aux abonnés absents. Mais le pire vient bien sûr de ces tentatives pour faire rire qui tombent toutes à plat sans exception. Les dialogues sont pitoyables et les situations sont toutes plus consternantes les unes que les autres. À tel point qu’on a du mal à finir ce « 38.5 Quai des Orfèvres » et que ce truc en devient profondément gênant. Bref, même au douzième degré, épargnez-vous cette abomination faite film!
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.