Jackie ou la batte de la victoire.
Il faut savoir que Jackie Robinson est une figure historique aux Etats-Unis : il est le premier joueur afro-américain à avoir intégré une équipe de baseball professionnelle, à l'époque de la ségrégation, et a milité pour l'intégration des Noirs dans la société de l'époque, avant Martin Luther King ou d'autres.
Le film raconte surtout son intégration dans l'équipe des Dodgers en 1947 et le combat qu'il a dû mener pour se faire accepter et faire des insultes racistes proférées à son encontre.
Si le film n'aborde pas directement la question de la ségrégation, on voit bien que Robinson a dû avaler des couleuvres, à tel point qu'il n'a jamais attaqué ceux qui l'insultaient de négro ou de bamboula.
Peut-être que le biopic est assez paresseux, car il n'attaque pas vraiment les questions les plus sensibles, mais les scènes de baseball sont bien restituées et mettent en valeur les performances hors normes de Robinson. A la fois sur le plan physique et sur le plan mental.
Chadwik Boseman incarne un Robinson très convaincant, et fichtrement ressemblant, et il est entouré d'un Harrisson Ford cabotin (ou qui a du coton dans la bouche) qui joue celui qui le remarquera dans sa carrière.
Il y a Christopher Meloni, jouant le manager, qui ressemble de plus en plus à Robert Duvall avec les années qui passent.
A l'heure actuelle, le film n'est pas sorti au cinéma en France ; le sujet très américain (ça cause sans arrêt de baseball) fait qu'il ne pourrait que sortir en vidéo. Perso, j'ai dû le voir en VOD (VOSTF) sur ... Xbox360 !
Peut-être que nous Français, la portée de Robinson reste moins forte que pour les Américains (qui reste très forte pour toutes les valeurs qu'il a inculquées), mais ça reste un film très intéressant à voir, un peu trop propre par moments. Mais il m'a permis de découvrir cet homme de légende que fut Jackie Robinson.