DTV à l'apparence tout ce qu'il y a de plus banal, « 48 heures chrono » a surtout égayé ma curiosité par la présence de John Cusack (ce qui n'est toutefois plus gage de qualité depuis longtemps) et la dimension thriller pour laquelle j'ai toujours eu un faible (ah oui, il y a Jennifer Carpenter aussi, ça ne fait jamais de mal). Résultat : un titre effectivement meilleur que ce que l'on pouvait craindre, très classique et sans audace presque tout du long (au passage, ce montage sonore aussi présent qu'assourdissant n'était vraiment pas indispensable), mais ayant au moins le mérité d'offrir un scénario clair et relativement cohérent, ne se donnant pas de grands airs où à chercher à imiter qui que ce soit, comme en témoigne l'identité du tueur que l'on connaît dès les tout premiers instants.
En fait, presque tout l'intérêt (et peut-être aussi sa limite) de l'œuvre tient dans son rebondissement final. D'un côté, c'est vraiment malin car je ne l'avais pas du tout vu venir, offrant ainsi un dénouement
beaucoup plus sombre que prévu,
j'ai même envie d'écrire « doublement ». Et de l'autre, en définitive on ne retient presque que ça, comme si tout avait été pensé pour arriver à ce moment, aussi inattendu soit-il. C'est à la fois habile et un peu opportuniste, mais nous permettant au moins de ne pas oublier dès la semaine suivante cet honorable produit, par ailleurs convenablement mené jusqu'à cette étonnante conclusion.