5 centimètres par seconde
6.7
5 centimètres par seconde

Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai (2007)

Après « Voices of a Distant Star » et « La Tour au-delà des Nuages », Makoto Shinkai poursuit sur sa lancée romantique. Il croise ainsi, par le destin, deux cœurs en quête de réponse et de volonté. Et au-delà de la sublime animation qui déferle sous nos yeux, la mise en scène de cette retrouvaille est rigoureuse et emballante. Le montage alterné, avec des flashback tout à fait subtils et pleine d’émotions, est d’une efficacité au point que l’on ne louperait pas le train en marche.


Il s’agit donc du jeune Takaki Toono et de son amie Akari Shinohara dont il sera question tout au long du périple. La promesse au centre de l’affaire est à la fois l’illusion qui pousse notre curiosité à en redemander d’instant en instant. On assiste donc à une belle poésie et métaphore du temps ainsi que la distance. On sacrifie alors une partie de la construction des personnages pour un développement narratif plus poussé. Il est d’ailleurs possible de sentir un faux élan durant tout le périple, mais l’âme du film est bien présente.


On ne l’attendait pas forcément sous une forme essentiellement visuelle. A partir de là, le réalisateur impose le sentiment de réflexion, basé sur le reflet d’une vie que chacun aura plus ou moins vécu. Trois actes se dessinent et viennent négocier a avec le spectateur en quête lui aussi d’une promesse, voire d’un miracle. Selon son positionnement et sa vision des choses, plusieurs ouvertures s’offrent à nous. On s’engage ainsi à camper derrière l’un des protagonistes ou bien derrière le réalisme qui aura le dernier mot. On s’implique davantage lorsque la course aux réponses est d’actualité. Et la musique accompagnant le décor est d’autant plus implicite que cette relation qui cherche une solution. Le titre en dit long sur ce constat et met en avant la lenteur de la vie et pose l’éloignement des personnes vers une inévitable fatalité…


« 5 Centimètres Par Seconde » dégage ainsi un fort instinct poétique où l’amour est à trouver. Si l’on ne le voit pas, il sera impossible de l’accepter. Le côté immersif se perd à l’égard de sa sincérité à exposer sa dramatique rédemption. A déguster avec le recul nécessaire !

Cinememories
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le 9 juin 2017

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