Il y a combien d'années que nous attendions les innovations d'un vrai grand film ?
Depuis Pulp Fiction ?
Ou un peu plus près, depuis Three Billboards ?
Peu importe à quand remonte pour chacun de nous le dernier grand choc...car en voici un.
C'est un Sarde de Cagliari, Igor Tuveri, qui en est l'auteur;
un film dans lequel, de la beauté des photos de Naples sous la pluie,
en passant par un découpage jamais vu,
et des gueules d'acteurs comme celles des années cinquante,
on se perd dans le bonheur de voir un film comme ceux, qu'enfants nous allions voir au cinéma Paradisio – qui pouvait avoir un autre nom, en ces temps où c'était une chose rare que le cinéma, aussi rare que l'est un film qui aujourd'hui sort des rails de la bienpensance bobo.
Et que dire de ces scènes de massacres organisées comme des ballets ?
Et comment oublier le café que prend le travailleur avant de se rendre au travail –
ici cela consiste à aller tuer un homme,
mais sans haine, seulement parce que c'est le boulot...
Jamais vous n'oublierez le profil de Toni Servillo,
et j'ajoute que même si vous ne connaissez pas l'Italien
et encore moins le Napolitain,
vous aurez un tel plaisir à ces voix et à cette langue
que vous comprendrez sans même lire les sous-titres.
Bien entendu tout cela est au 2°, 3° degré...