Dans les années 70, un ancien tueur à gages de la Camorra voit son fils, également assassin, gravir les échelons du crime, jusqu'à qu'il décède à la suite d'un guet-apens. Le vieil homme va donc reprendre du service afin de retrouver le ou les coupables de ce crime.
5 est le numéro parfait est un film tiré d'un roman graphique, que je ne connais pas, et c'est son propre auteur, Igort, qui le met en scène, parait-il de manière fidèle. C'est chapitré donc en cinq volets, le dernier donnant le titre du film, et on sent tout de même l'extrême stylisation de l'image, avec ces lumières sombres qui évoquent parfois le film noir, ou au contraire les couleurs vives du jour qui semblent artificielles. Dans l'idée, ça ressemble beaucoup à ce que Frank Miller et Robert Rodriguez ont fait pour l'adaptation de Sin City.
Mais ici, on sent quand même qu'il y a du réel, du concret à l'écran, et il y a tout de même un argument de poids qui est la présence de l'excellent Toni Servillo dans le rôle du vieil gangster à la fois philosophique et qui sait faire parler la poudre quand il le faut, avec parfois même des cadrages qui rappellent le FPS dans les jeux vidéo. Même si l'histoire n'a rien d'originale, j'aime bien ce mélange qu'a fait Igort de donner un aspect BD à sa mise en scène, avec ce style, qu'on peut ne pas aimer, mais qui sort du lot dans un genre où tout semble avoir été dit.