Attention, derrière toi, un Navetosaurus !... 65 - La Terre d'avant, est vraiment fascinant dès lors qu'on sait qu'il y a Adam Driver (qu'on adore subjectivement) en tête d'affiche, qu'il a coûté 90 millions de dollars, et que le concept est un shoot-them-all de dinos le plus bas du front possible. Fascinant, disions-nous, car on s'occupe tout le long de cette infernale purge à se demander comment on en est arrivé là, à regarder un montage où il manque des scènes (
un câlin à la fille malade et hop, le vaisseau est déjà parti avec papounet !... Il y a des bruits de T-Rex - ou autre grosse bestiole - qui approche, mais Adam pose sa main sur la fillette et hop, ils sont déjà au vaisseau ! C'est magique !
), des effets numériques qui font amèrement regretter les animatroniques de Jurassic Park (et même ceux de Sur la Terre des dinosaures, la série BBC fauchée, mais qui soignait ses dinos : comme quoi, l'argent n'achète pas le talent), une intrigue effectivement centrée sur un "shoot-them-all et on repart" sans plus d'intérêt, des dinosaures à quatre pattes qui sont loin d'être des beaux T-Rex flamboyants, une musique guillerette qui ne comprend pas ses scènes, des notes d'humour balancées un peu au hasard et qui tombent à l'eau systématiquement... Vraiment, préparez-vous à vous accrocher à votre siège pour ne pas fuir devant ce Jurassic Park du pauvre, mal pensé, mal découpé, mal truqué, mal interprété (Driver n'a pas mis que son flingue en mode automatique...), avec des dinos laids et des scènes d'action absurdes qui ne sont pas assez démesurées pour qu'on détourne le regard de leur kitscherie non assumée. On croit davantage à un film échappé du fond du catalogue d'une plateforme, qu'un vrai film destiné au grand écran. Il ne lui reste plus qu'à avoir l'élégance de disparaitre de nos mémoires, une extinction pas trop compliquée, cette fois-ci.