Le film 65 aurait sans doute gagné à embrasser pleinement ses racines de série B et à assumer son histoire simpliste. Ce long-métrage semblait promettre un spectacle décomplexé. Pourtant, il se prend trop au sérieux en tentant de combiner une histoire de survie en milieu sauvage avec un drame familial, sans réussir à développer ni l'un ni l'autre de manière convaincante. Tout est abordé de façon trop sérieuse, avec une volonté dramatique excessive.
Pourtant, l'intrigue avait un potentiel de série B, avec un pilote futuriste incarné par Adam Driver, qui se retrouve échoué sur Terre il y a 65 millions d'années. Mais très vite, 65 devient répétitif. Les scènes d'action s'enchaînent mécaniquement et suivent le même schéma; des dinosaures apparaissent, et les héros s'échappent in extremis, et cela pendant presque tout le film. Comme on sait très bien comment vont se terminer toutes les scènes d'action, il n'y a aucune tension, et le film peine à décoller.
Seule la fin parvient à créer quelque chose d'un peu marquant avec cette pluie d'astéroïdes et ce T. rex.
Malheureusement, malgré son potentiel pour un divertissement décomplexé, 65 manque cruellement de folie et d'audace. En voulant se prendre trop au sérieux, le film passe à côté de l'énergie et du plaisir qu'il aurait pu offrir s'il avait pleinement assumé la simplicité de son concept.