Dans "In Bruges", son précédent film, McDonagh marchait sur le fil, en perpétuel équilibre entre plans sincères épurés et scènes d'actions grossières, (voir gore) sans jamais prendre clairement position. Le film naviguait entre les genres, un positionnement délicieusement ambigu aussi frais qu'étrange.
Mais ce précaire point d'incandescence ne sera jamais retrouvé dans "7 psychopathes" et ce malgré tous les efforts mis en œuvre pour se rapprocher de son prédécesseur, de l'interprétation barrée des acteurs, aux situations les plus improbables imaginées par le réalisateur.
Car malgré une bonne entame et quelques scènes réussies, l'ensemble bascule assez vite dans un magma confus, à la limite de la parodie pour certaines scènes. L'action prend rapidement le pas sur les personnages, et en dépit de quelques dialogues savoureux il est difficile de rester dans l'histoire et de suivre le chemin de ces 7 psychopathes jusqu'au bout. Pourtant réalisé selon la même recette le résultat est donc tout autre, à voir quelle suite McDonagh pense donner à ce deuxième long métrage.