Frédéric Schoendoerffer ("Scènes de crimes", "Truands"...) signe un polar honorable sans être transcendant, mettant aux prises deux "gueules" du cinéma français dans des rôles sur mesure.
Pour ma part, si j'apprécie toujours de voir Niels Arestrup incarner des ordures à la voix doucereuse, j'ai plus de mal avec Gérard Lanvin en éternel gros dur taiseux - même si le comédien sait le faire, certains tics menacent en permanence ses scènes de sombrer dans la caricature.
A propos du casting de ce film d'hommes, sachez que les seconds rôles féminins sont assurés par Sylvie Testud, Anne Consigny et Laura Smet, et que par ailleurs l'équipe de truands apparaît davantage fadasse que badass - même si le bras droit rebeu (Slimane Dazi) et le baveux couard (Cyril Lecomte) tirent leur épingle du jeu.
En résumé, "96 heures" est un face-à-face à l'ancienne, vite vu, vite oublié (malgré quelques très beaux plans il faut le souligner), dont le scénario peu original comporte une pincée ludique de whodunit (qui est la balance?), remplissant son rôle de divertissement tout en manquant cruellement de personnalité.