American Hassle ou American Bof ?
Présenté comme le film d'acteur à voir, encensé par la critique et succès public, j'ai pourtant failli m'endormir.
Certes les acteurs sont bons (même en VO ;-), mais surjouent voir cabotinent un peu. Certes les costumes et les moumoutes sont poilantes, mais c'est limite too much pour les 70's, genre Huggy les bons tuyaux dans Starky et Hutch. La réalisation est honnête sans être renversante.
Le problème est le scénario, et surtout la trame. Le rythme inexistant. On est très loin d'un film d'arnaque à la Snatch de ce coté là, même si la BO s'en rapproche au niveau qualité. Pas de twist ou de rebondissement de malade. On suit les événements passivement, aucun suspens.
La clef est que le réalisateur a avoué privilégier le jeu et les impros des acteurs, même si cela changeait l'histoire, se fichant éperdument du scénario. A partir de là un film est foutu. Où alors il faut le présenter à un festival d'impro, pas aux oscars...
J'ai failli mettre 4 à cause de l'ennui, mais franchement la BO est bonne donc 5, surtout ce morceau de Electric light orchestra "long Black road", introuvable jusqu'ici sauf sur une édition japonaise de leur dernier album.
Non franchement si vous voulez un bon scénar et des putains de retournements dans un film d'arnaque, regardez les Neufs reines (nueve reinas), de préférence en VO, ce film argentin est une pure tuerie. Où dans le délire, le monumental Snatch, où acteurs, scénars et réalisation sont carrément au dessus. Sans que l'un bouffe jamais l'autre.
Le bouddha avait dit qu'un film doit être équilibré, et il avait raison, American Hassle est la preuve de ce qu'il ne faut pas faire.