Christmas Evil
5.3
Christmas Evil

Film de Lewis Jackson (1980)

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Une petite production sympathique, bien que très mollassonne.

Dans la banlieue du New Jersey au milieu des années 40, le jeune Harry surprend sa mère en plein ébat amoureux avec le Père Noël. 30ans ont passées et Harry reste toujours aussi traumatisé par cette nuit de Noël 1947. Il voue un culte au Père Noël, quitte à littéralement se prendre pour lui (son appartement est décoré du sol au plafond et il dort en costume) et tient même un livre de compte où il note soigneusement qui a été bons ou mauvais à l’approche des fêtes, afin de ne distribuer des cadeaux qu’à ceux qui ont été gentils. Au fil des jours, Harry finit petit à petit par sombrer vers le point de non-retour, dans une spirale de violence.


Six ans après le classique et méconnu Black Christmas (1974) de Bob Clark, Lewis Jackson nous offre sa version du Bad Santa psychotique, sous les traits de Brandon Maggart. Un pauvre type travaillant à la chaîne dans une usine de jouets, psychologiquement instable depuis qu’il a surpris sa mère en train de forniquer avec le gros bonhomme barbu. Une âme torturée à travers laquelle on suit sa lente descente aux enfers et où il décide d’un coup de tête de trucider les adultes qui, à ses yeux, ne méritent pas de cadeaux à Noël.


Christmas Evil (1980) pâtit d’un budget rachitique de 850 milles $, cela se ressent dans la mise en scène, les décors et les costumes. Vendu comme un slasher, le film s’avère plutôt être en réalité un film d’horreur psychologique, dans la droite lignée de Maniac (1980) de William Lustig. Car en fin de compte, rares sont les scènes de meurtres digne d’un slasher (si vous n’avez jamais vu un Père Noël étouffer ses proies sous le poids de sa hotte, asséner des coups de haches, confondre sa camionnette pour un traineau en fouettant le tableau de bord comme si elle était tractée par des rennes, ou encore,


voir la camionnette s’envoler dans les airs tel un traineau…


vous savez ce qu’ils vous restent à faire).


Une petite production sympathique, bien que très mollassonne. Elle avait au moins le mérite de dresser le portrait d’un sociopathe qui dénote dans le paysage cinématographique (de l’époque).


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le 17 févr. 2021

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RENGER

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