Lors de la veille de Noël, un enfant surprend sa mère en train de de caresser le pompon du bonhomme habillé de rouge, ce qui va le traumatiser quelque peu le reste de sa vie. Devenu adulte, et travaillant dans une usine de jouets, cet adulte va vouloir prolonger l'innocence des petits enfants en étant lui-même le Père Noël, quitte à ce qu'il règle le compte de quelques méchants adultes.
Jusqu'alors plongé dans les tréfonds des VHS, Christmas Evil a depuis connu une petite notoriété depuis que le pape du mauvais goût, John Waters, avait déclamé son amour du film. Car oui, c'est dans l'esprit proche de Bad Santa, sorti bien plus tard, à savoir que ce Père Noël-là est dangereux, tue quelques personnes, mais surtout tire son trauma d'un souvenir d'enfance marquant.
D'ailleurs, le rôle-titre, joué par Brandon Maggart est très bien choisi ; en plus de ressembler un peu à Albert Brooks, il a clairement la tête de Monsieur Tout-le-monde, passe-partout, qui sied très à son côté maléfique qu'il a en étant le papa Noël ; d'ailleurs, même ses meurtres sont montrés comme s'il était dans un état second à vouloir sauver ces enfants à tout prix du cynisme des adultes, jusqu'à une scène final que je trouve très belle, car elle donne presque envie de croire aux légendes. Le reste de l'interprétation n'est pas à la hauteur, y compris celle qui joue sa mère dans l'introduction, qui semble sortie d'un porno de 1964 tant elle joue faux.
Même s'il y a quelques passages clairement horrifiques, mais qui ne versent pas non plus dans le grand-guignol, Christmas Evil est plus attachant qu'il n'y parait.