A l'heure où le malheur inonde nos écrans, faites-vous un cadeau et regardez ce film car il est de ceux qui font vraiment du bien.
Loin du "feel good movie" traditionnel aux grosses ficelles et aux bons sentiments, l'oeuvre qu'a livrée Bruno Podalydès se démarque par subtilité, sa profondeur et sa tendresse. Je ne veux pas ici développer les thèmes, nombreux, que déploie ce film-miracle : je me contenterai de dire que Michel/Bruno Podalydès nous fait entrer dans un monde solaire, gorgé de bonheur, qui n'a pas oublié son enfance, ses folies, ses danses et sa naïveté.
C'est un conte plein de drôlerie, d'une originalité et d'une poésie délicieuses, qui nous fait entrer en empathie immédiate avec tous les personnages qui le peuplent. Tous sont des doux-dingues lunaires, maladroits et attachants, qui se refusent aux compromissions de l'âge adulte, pour se lover dans un âge d'or bienheureux où chacun vit en harmonie.
La musique n'est pas en reste, elle est superbement choisie et le morceau de fin ("Vénus" d'Alain Bashung), autant que la si belle scène de clôture, m'a tiré des larmes heureuses et éblouies qui ont mis un certain temps à se tarir.
Une utopie poétique et humaniste, qui se déploie dans un paysage merveilleusement verdoyant, où les hommes renouent avec leur vérité et leurs rêves immémoriaux.
A ne manquer sous aucun prétexte.