Suite de la critique de HP1
Si l'Ecole des Sorciers s'attardait trop sur son prologue, la Chambre des Secrets est plutôt fautive dans son ensemble. Le ton dramatique serait plus à propos s'il n'était pas constant. L'Ecole des Sorciers réussissait à jongler entre l'humour et la tension avec brio, et il n'y avait pas de débordement.
La Chambre des Secrets est presque constamment sous une aura dramatique, et bien que ce soit justifié par l'intrigue, cela n'en reste pas moins un souci de l'expérience car celle-ci est assez déséquilibrée.
La cinématographie ose davantage, mais la bande-son déçoit un peu par sa ressemblance massive (pour ne pas dire copié/collé) avec celle du premier volet ; cela renforce néanmoins son statut de seconde moitié du diptyque, donc cela ne dérange pas outre-mesure.
Bien sûr, le personnage de Dobby divise (personnellement je le trouve trop bruyant et casse-pieds) mais le film est mieux maîtrisé (si on oublie le problème de ton) que le premier.
Chris Colombus est parvenu à faire vivre l'univers dans une honnêteté que j'ai beaucoup apprécié. Cependant, le visionnage de ces films est un peu lourd, j'ai du mal à me l'expliquer, mais ce diptyque m'a un peu calé lors de mon marathon Harry Potter, ce que les films suivants n'ont pas fait, en tout cas pas de cette façon. C'est comme si on m'avait en quelque sorte forcé d'ingurgité un gâteau avec plusieurs couches de chocolats différents, et que l'on y avait ajouté du coulis de chocolat noir, ce n'est pas une indigestion, c'est appétissant, mais "trop".