Nobody does it better

James Bond doit contrecarrer les plans de Karl Stromberg, un armateur milliardaire fou et amoureux de l'océan qui veut aggraver la guerre froide en détruisant des villes russes et occidentales avec des sous-marins nucléaires soviétiques et de l'OTAN capturés grâce à son pétrolier géant. Il doit faire équipe avec l'agent soviétique Anya Amasova, dont il a tué l'amant lors d'une mission...

Guy Hamilton avait un goût filmique patent pour l'insolite kitsch (doré ou non) et disposait de relativement peu de moyens pour les deux derniers Bond qu'il a dirigé. Lewis Gilbert, lui, a eu droit à la démesure (et il le prouvera encore avec Moonraker) : peu ou prou c'est le même principe qu'On ne vit que deux fois, relocalisé en Méditerranée, avec des sous-marins en lieu et place des capsules spatiales, un budget doublé par rapport à l'Homme au Pistolet d'Or (pour relancer la saga, en grave perte de vitesse à ce moment-là), et bien entendu l'inévitable Roger Moore.

Rajoutez l'Egypte, un méchant impérial (Curd Jürgens), son homme de main improbable (et mémorable), un géant aux mâchoires d'acier (et pas très futé), j'ai nommé Requin -Jaws en VO- (Richard Kiel), une Barbara Bach qui a beau être une super(be) agent russe, elle ne sert au final pas à grand-chose (si, laisser faire le sale boulot à Bond, le prendre en traître et se faire enlever...), agrémentez d'une bande-son disco qui déborde sur le funk, de jolies scènes sous-marines avec la fameuse Lotus Esprit, des cascades d'un très bon cru (la poursuite à skis au début, la bataille épique à bord du pétrolier...), pas de temps morts et vous obtenez probablement le meilleur Bond des années 70.

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