Out Of Africa, c'est l'archétype du grand film américain qui mérite une moisson d'oscars.
C'est sûr, c'est beau. C'est bien fait. Cette histoire de destins qui ne peuvent se croiser est belle.
Mais, assis dans mon fauteuil de cinéma, je n'ai pas ressenti autre chose qu'un certain sentiment de neutralité totale ; je n'ai vu dans cette histoire rien qui ne me transcende, rien qui ne me face pleurer toutes les larmes de mon corps (comme ce fut le cas de nombreuses personnes dans la salle, et pas forcément que des femmes ! Je vous ai vu là, rangez vos a priori !), rien qui, au fond, ne me plaise vraiment
Je n'ai pas su déceler dans la mise en scène de Sydney Pollack une once d'originalité ou de style personnel, n'ayant vu qu'un récit fleuve, filmé joliment mais sans véritable envie
Je n'ai vu en le jeu des acteurs qu'une platitude certaines, ne me proposant rien de nouveau. Certes, Meryl Streep est, comme souvent, convaincante dans la peau de cette occidentale courageuse, qui cherche à remodeler les colonies selon son bon jugement.
Mais qu'on me jette la pierre, sûrement, car je n'ai vu en le jeu de Robert Redford qu'un amas de clichés. Parfaitement ce que je craignais ; Redford est réduit au cliché sur patte du beau gosse sauvage, un peu égoïste, qui lui comprend tellement mieux les animaux que tu ne le fais, et qui est si beau avec sa tignasse blonde et son sourire en coin...
Cet aspect mis de côté, il reste un film bien trop long, dans lequel je me suis bien trop ennuyé, sauvé heureusement par quelques belles scènes et un peu d'humour, mais aussi plombé par de belles phrases pompeuses qui ne feront jamais considérer ce film comme autre chose que, comme je l'ai déjà dit, un archétype du grand film américain qui mérite une moisson d'oscars...