Une ambiance pesante voir suffocante, magnifiée dans les moindres détails…

Après avoir découvert un charnier dans un pavillon d’Arizona, Kate, un agent du FBI se voit confier la mission de rejoindre un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement et un consultant énigmatique. Une traque entre les États-Unis et le Mexique s’opère, flirtant bien souvent avec la légalité et obligeant Kate à se remettre en question ses propres convictions.


Sicario (2015), qui signifie « tueur à gage » est le second long-métrage américain pour le cinéaste québécois Denis Villeneuve, après le brillant Prisoners (2013), cette fois-ci, il quitte l’univers du thriller labyrinthique pour s’intéresser aux cartels mexicains.


120 minutes durant lesquelles l’ambiance sera pesante voir suffocante, le réalisateur distille au compte-goutte ses informations et nous laisse (tout autant que Kate et son coéquipier) dans le flou total quant aux motivations des deux agents. Une mise en scène qui prend son temps tout en étant à la fois efficace, ultra réaliste et percutante, avec de très beaux moments, comme cette exfiltration à Juárez (lancinante et faisant monter la pression crescendo, tout en multipliant les points de vue) ou encore, cette séquence de fusillade dans un tunnel (jusqu’à son dénouement final, la tension reste palpable).


Denis Villeneuve magnifie dans les moindres détails son polar, grâce à l’apport une magnifique photo signée Roger Deakins et une distribution au diapason, avec Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin & Daniel Kaluuya.


A noter enfin, qu’il existe une suite, intitulée Sicario : La Guerre des cartels (2018), de Stefano Sollima, toujours en présence de Benicio Del Toro & Josh Brolin.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 30 janv. 2021

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