Casting formidable pour film de merde ! Après Les Gazelles (déjà très mauvais, mais à ma grande surprise, on pouvait faire pire), Sous les jupes des filles est un nouveau long métrage écrit par des filles, réalisé par une fille, interprété par des filles et prétendant dresser un portrait hyper réaliste des filles. Réalisme oblige, alors que Les gazelles montrait une nana s'épiler en urgence le maillot, Sous les jupes des filles montre une nana enfiler son tampon, le plan final étant une tâche de sang qu'elle laisse sur la selle blanche de son scooter.
Parce que voilà ce que veulent nous dire les filles au cinéma en ce moment : qu'être une nana, c'est beaucoup moins glamour que ce qu'on croit ! Et que les princesses romantiques que l'on croise habituellement sur nos écrans, dans la vraie vie, ben ce sont des putain de névrosées hyper insecure tellement flippées - et donc flippantes - qu'elles donneraient envie au mâle le plus hétérosexuel de réorienter ses goûts vers les Dieux du Stade.
J'en veux pour preuve le portrait et le parcours des personnages à l'affiche de cette daube :
- Isabelle Adjani, bientôt 60 ans au compteur et tellement liftée et botoxée de partout que son visage est incapable de la moindre expression, campe une femme refusant de voir sa ménopause arriver, jugeant qu'elle est beaucoup trop jeune pour ça (autant dire que c'est super crédible)
- Géraldine Nakache joue une femme qui, à 26 ans, a déjà quatre enfants mais affiche une silhouette qui fait baver les autres filles dès qu'elle s'habille sexy ; troublée par sa babysitter, elle s'offre une parenthèse lesbienne (dont on ne verra que quelques bisous sans la langue : on n'est pas chez Kéchiche) et déclare à son mari qu'elle n'a pas envie d'être seulement maman mais d'avoir une vie faite de champagne et d'arc-en-ciel
- Vanessa Paradis est une caricature d'executive woman, sèche comme une trique, égocentrée, méchante et comptant zéro amie dans son entourage ; elle va finir par copiner avec son assistante (Alice Belaïdi, qui remercie sa mère d'avoir tué son père) qu'elle traitait jusque là comme une merde
- Marina Hands est une fausse moche à grosses lunettes gentille et naïve jusqu'à la bêtise qui va virer hystéro et harceleuse en découvrant que son mari la trompe
- Audrey Dana interprète une nana qui ne supporte pas qu'on la touche pendant et après ses règles, mais qui dans l'autre moitié du mois se transforme en nympho prête à se frotter contre tout ce qui bouge. Rêvant sous ses dehors de chaudasse de se caser et de réaliser le rêve de mariage de toute fille qui se respecte, elle change d'avis quand le mari infidèle qu'elle se tape débarque chez elle avec ses gosses et se jure après coup qu'on ne l'y reprendra plus et que le prochain homme de sa vie sera fermement marié... avec une autre
- Audrey Fleurot est une bombe frigide toujours prête à moquer sa copine cocue mais cachant mal sa frustration ; elle finira en larmes, hurlant qu'on peut jouir autrement que par le cul
- Sylvie Testud tient le rôle d'une nana qui baise avec les mecs uniquement pour avoir quelqu'un avec qui passer ses nuits d'angoisse ; en permanence apeurée de tout, elle va trouver la zen attitude quand son médecin lui annonce qu'elle a un cancer du sein
- Alice Taglioni est lesbienne, donc baiseuse et programmée à l'infidélité
- Julie Ferrier est bourrée de tics et d'inhibitions mais un coup sur la tête va la transformer en folle du cul qui baise dans les lieux publics
- Laetitia Casta a des gaz quand un mec lui plait : en phase de séduction, sa timidité maladive la fait gargouiller bruyamment et se vider de partout
Voilà, en gros. Ces portraits qui se croisent et se rencontrent forment donc supposément un tableau réaliste des femmes d'aujourd'hui. Hystériques, infidèles, mauvaises, terrorisées, chiantes, superficielles, contradictoires... Bref, insupportables et pas aimables pour deux sous, à l'image de cette comédie vulgaire et atterrante qui confond réalisme et caricature.