The Tiger (2015) – 대호 / 139 min.
Réalisateur et scénariste : Park Hoon-Jung - 박훈정
Acteurs principaux : Choi Min-Sik – 최민식 ; Jeong Man-Sik – 정만식 ; Kim Sang-Ho – 김상호 ; Ren Osugi - 大杉漣.
Mots-clefs : Corée ; BlockBuster ; Chasse ;
Le pitch :
Début du XXème siècle : alors que la Corée est sous l’occupation des japonais, Chun Man-Duk (Choi Min-Sik), réputé pour être le meilleur chasseur de tous les temps, est assigné à une tâche spéciale : chasser et tuer le dernier tigre de Joseon, symbole de royauté, de courage, de puissance et de fierté pour le peuple coréen en ces temps d’oppression japonaise. C’est dans la montagne du mont Jirisan – l’une des plus hautes et plus difficile d’accès de Corée – que Chun Man-Duk va essayer de relever ce défit. Un défit qu’il veut absolument gagner car le commandant japonais convoite lui aussi l’animal...
Premières impressions :
Un film en costume concentré sur la chasse du dernier tigre de Corée par des collabos de l’armée japonaise, je dois avouer que ça ne me branchait pas des masses. Si j’ai vu le film, c’est essentiellement parce qu’il avait été sélectionné au FFCP de l’an dernier et que je souhaitais lui laisser sa chance après avoir fait l’impasse au festival. Bref, il aura fallu attendre un voyage en car inter cités pour me lancer dans ce film d’action assez joli, mais qui frôle régulièrement le ridicule par une surenchère de CGI.
Autant l’affirmer tout de suite, The Tiger ne m’a pas franchement convaincu car il a été assez conforme à ce que j’imaginais, c’est-à-dire un film d’action très classique où l’on apprend qu’un gros matou rayé peut vous bouffer trois bataillons de japonais en deux bonnes heures ! Quoi de plus normal pour l’animal totem de la Corée me direz-vous ? Hélas, Park Hoon-Jung enrobe son défouloir patriotique d’une histoire terriblement prévisible et larmoyante dans laquelle la grosse bête se transforme en symbole de la résistance héroïque coréenne face aux bruits de bottes nippones. Le résultat n’est autre qu’un croisement entre 300, le pacte des loups, et L’Ours avec Choi Min-Sik dans le rôle du chasseur au grand cœur.
Côté acteurs justement, la tête d’affiche de Old Boy commence doucement à me sortir par les yeux à cause de sa surinterprétation du tragique. J’avais déjà noté ce problème dans Ivre de femmes et de peintures, mais aussi dans « The Admiral » et je crois tout simplement que Choi Min-Sik n’est plus capable de jouer la tragédie sans en faire des caisses. Heureusement, les personnages secondaires autour de lui sont suffisamment charismatiques, Jeong Man-Sik (Veteran ; Hard day) en tête, pour réussir à conserver mon attention et me plonger dans l’action. Toutefois, c’est certainement sur son aspect grand spectacle et effet wahoo que The Tiger se démarque. Les décors de la montagne Jiri sont époustouflants et l’insertion du tigre en image de synthèse est plutôt réussite et vaut son pesant de cacahouètes sur grand écran même s’il est probable que l’effet vieillira mal.
Pour conclure, The Tiger n’est pas film qui révolutionne le cinéma d’action mais qui joue correctement la carte du divertissement aux images fortes mais au scénario oubliable. Bref, un film honnête pour un dimanche soir sans prise de tête. Hélas, avec 1 700 000 entrées en Corée, son succès a été bien trop mitigé pour lui permettre une sortie en France en dehors et n’a pas à ma connaissance de distributeur français.