On est clairement devant l’exemple typique du remake qui n’avait pas lieu d’être et où le film d’origine se suffisait à lui seul. Guy Ritchie réadapte à sa sauce l’excellent polar Le Convoyeur (2004) de Nicolas Boukhrief, avec Albert Dupontel.
Le résultat quant à lui est loin de convaincre. Du haut de ses 120 minutes, très clairement, le film aurait gagné à être raccourcit. Le réalisateur découpe son film sous la forme de chapitres, qui plus est, dans un ordre chaotique qui n’aide pas à sa compréhension. Le film se perd en longueurs et la trame de départ fini rapidement par s’éparpiller, là où le film de Boukhrief se focalisait sur les convoyeurs et se déroulait essentiellement au sein du « centre-fort », cette fois-ci, Guy Ritchie prend des libertés, peut-être trop d’ailleurs, au risque de finir par nous perdre et rendre son film aussi long qu’ennuyeux.
Côté casting, que les fans de Jason Statham se rassurent, ce dernier reste égal à lui-même, toujours aussi impassible & inexpressif avec son regard de poulpe mort où rien ne transparait, pas la moindre émotion. Face à lui, on y retrouve Eddie Marsan, Holt McCallany et celui qui tire son épingle du jeu, Scott Eastwood. Concernant Josh Hartnett, sa prestation fait plus de peine qu’autre chose et Andy Garcia, à l’image de sa dernière prestation dans Redemption Day (2021), il cachetonne une fois de plus en n’apparaissant que deux fois à l’écran.
Après nous avoir agréablement séduit avec The Gentlemen (2020), Guy Ritchie prouve ici les limites de son talent. En dehors de la dernière demi-heure, très clairement, le compte n’y est pas, le film est d’une lourdeur assommante.
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