Camé et Léon
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le 6 nov. 2017
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Labyrinthe sanglant où entre oubli et innocence, s’extirpent les sombres stigmates du passé. Phoenix, corps et âme est à la porte du purgatoire.
Lynne Ramsay nous entraîne dans une plongée impressionnante, celle de l’état mental d’un homme aux prises avec un syndrome de stress post-traumatique. Formidable Joaquin Phoenix quasi silencieux qui impose sa carrure, son corps alourdi de blessures en tous genres J’ai apprécié cette « autopsie » clinique de cette expression d’une souffrance individuelle autant que collective (ce qu’on appelle les pathologies post-guerres ») , filmée à travers réminiscences fugaces, flashs backs insistants errance et explosion d’une violence jamais assouvie, car il y a une «chaîne de traumatismes» qui perdurent dans le temps. On dit que les traumatismes sont des « bombes à retardement ». Confrontation à l’imminence de sa mort ou témoin de celle-ci , cette rencontre avec la mort potentielle va générer l’effondrement du fantasme d’immortalité, qui permet de vivre sans éprouver continuellement la peur de mourir. Le symptôme central est la reviviscence qui se manifeste par des flashbacks ou des rêves traumatiques, la mémoire du corps génère un réveil émotionnel semblable… ( on voit donc comment la mise en scène fait surgir réminiscences, pulsions suicidaires et hallucinations qui ne sont que la partie visible de traumas enkystés )
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Créée
le 5 août 2024
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