Excusez-moi du peu mais River Phoenix, pour moi c'est le héros mort trop jeune et il égale en cela James Dean. Sauf, que je le trouve encore plus beau, encore plus brillant que James Dean !
Désolée, mais je craque complètement.
Déjà que je l'avais adoré petit dans Stand Bye Me, puis dans My own Private Idaho, mais là, je le redécouvre encore ...
Du coup, j'ai hâte de le retrouver dans Mosquito Coast, que je viens enregistrer sur Arte. (encore une fois merci Arte !).
Dire que River et Joachin, son superbe frangin tout aussi doué sur la pellicule, étaient eux-aussi des enfants de hippies, qui ont erré de pays en pays, dans la secte Les enfants de Dieu ... ça donne le tournis et cela explique sans doute en partie pourquoi River incarne avec tant de brio et de naturel le personnage de Danny.
La vision de cette famille, pourchassée, poursuivie, éternellement en fuite, mais qui a su garder une solidarité, un amour entre eux si puissant, est totalement bouleversante.
Tous les membres de la famille Pope sont aussi attachants les uns que les autres.
Le père, Arti, est un être écorché vif, un animal traqué prêt à bondir, mais qui n'est pas prèt à tout sacrifier pour la cause, surtout pas sa famille.
La mère, Annie (dite Sam) est une femme pleine de bonté et d'amour pour son mari et des enfants et qui souffre de cette situation instable d’éternelle pourchassée. Elle mène une réflexion intense sur les bienfaits du sacrifice au nom de l'action militante. Elle a visiblement énormément souffert de la séparation d'avec ses parents, à cause de l'attentat qu'elle a organisé avec son mari contre une usine de production de napalm, alors que ce produit brûlait des milliers d'innocents, durant la guerre du Vietnam.
Cet attentat qui avait fait un blessé grave non prévu (le gardien) avait conduit la famille Pope à fuir les griffes du FBI, lancé à leur poursuite, et à rompre tout lien avec leurs familles.
Danny, encore adolescent, est tiraillé entre le souhait de rester avec sa famille qu'il aime profondément et le désir de mener sa propre vie, avec sa nouvelle petite amie Lorna, et à poursuivre ses études de pianiste à l'Université.
Pour son frère, le jeune Harry, à peine âgé de dix ans, la question ne se pose pas encore, mais elle se posera certainement un jour. Pour le moment, c'est un gosse intrépide, bourré d'humour, et qui semble s'adapter relativement bien à la situation quelque peu rocambolesque de cette vie de famille, toujours sur le qui-vive et sans attaches.
Tout cela forme un quatuor irrésistible, très soudé et par moments très joyeux.
La jeune Lorna ne s'y trompe pas et s’attache à cette famille qu'elle sent hors normes. Danny l'attire de plus en plus. Outre son irrésistible charme, le mystère qui entoure ce garçon, tantôt fuyant, tantôt entreprenant, ne cesse de la dérouter et de l'attirer davantage ...
Le jeune River Phoenix, musicien prodige également ne cesse de nous éblouir dans le rôle de Danny ... Et quand ce dernier interprète avec sa mère un magnifique duo, on comprend toute la force de l'héritage, tout ce qui se noue dans la transmission, sans avoir besoin des mots ....
A Danny d'interpréter ensuite la partition de sa vie ...