Le paysage se réinvente sous mes yeux à une vitesse impressionnante et laisse comme une impression d’impressionnisme. La brume et mes lunettes restés dans ma valise donne un flou mystérieux à la situation.
Cette semaine j’ai vu A bout de souffle de Godard. Je suis dans un train qui traverse la France. J’ai faim. Je suis pas dans les meilleurs circonstances pour tuer un policier, je vais devoir faire autrement. Pour essayer de revenir au rythme de la réalisation de ce grand monsieur et pour coller au titre, chaque paragraphe sera donc écrit dans entre deux respirations, en apnée. Mon futur regrettera cette idée c’est certain.
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Commençons par la réalisation. Ah la réalisation. Simple et efficace. J’ai pas eu envie de m’arrêter au milieu, et ça c’est plutôt rare. Ca se laisse manger très facilement. Plus facilement qu’on ne le pense
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J’ai été frappé par le rythme. J’apporte une grande importance au rythme. Et là il est très particulier. On s’arrête sur des détails, on passe vite sur des points capitaux mais peu interessants. On achève l’histoire correctement, vite fait bien fait. Et on se passe le doigt sur les lèvres.
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La caméra prend des angles interessant même si cela ne me semble pas révolutionnaire. Elle capte plusieurs points de vue d’une scène pour en trouver l’essence et apporter ce fameux rythme. Ah que j’aime le ryhtme.
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Le jeu est toujours juste et on arrive même à trouver le connard un peu attachant. Ouais je dis le connnard. C’est peut-être la partie féministe de moi-même qui le trouve répugnant. Mais il reste très sympathique étrangement. Ca le rend interessant.
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Maintenant que j’y réfléchis, le fait qu’il reste sympathique est particulièrement étrange. C’est peut-être le côté pathétique du personnage avec son amour d’enfant qui le rend humain et attachant. Oui il a quelque chose de l’enfant.
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Et en même temps ce coté enfant tranche incroyablement avec ces actions d’adultes. Son meutre, ses vols. Qui ont finalement une sorte de puérilité dans la vision des conséquences. Oui finalement je pense que Michel est un enfant. Malgré son doigt sur les lèvres.
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Je ne m’attarderai pas sur la fille. Elle est juste mais pas formidable. Elle fait son job avec application. Ce n’est pas forcement ce que j’attend d’une actrice mais tout le monde ne peux pas jouer avec ses trippes. Sinon ce serait épuisants pour tout le monde.
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J’aimerai maintenant m’attarder sur le titre. A bout de souffle. J’ai remarqué que Michel fume sur presque tout les plans. Ce qui rajoute une fumée, un brouillard, continuel. Evidemmment la cigarette est lié au souffle. Et la fumée aussi.
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Je vais pas repartir sur une tirade anti tabac, c’est pas le lieu. Mais je pense pas que là, la cigarette soit anodine. Elle veut dire quelque chose. Elle parle de quelques chose de profond. Je suis convaincu que sa puissance métaphorique.
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Je veux dire merde quoi le film s’appelle A bout de souffle. Le mec meurt à la fin. Passe son temps à vivre en coup de vent.
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Un souffle c’est bref. Je le sais, ma critique en dépend. Un souffle et c’est finit. Il vit en coup de vent avant de s’envoyer en l’air.
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J’avoue au début j’ai pas compris grand chose. J’ai pas compris pourquoi on nous montrais des trucs en particuliers. Et après je me suis dis que peut-être qu’il fallait que je sois un peu moins fermé d’esprit et que je me laisse emporté. Et ça a marché.
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Je ne pense pas me souvenir de ce film dans des années. Mais je sais que certaines choses vont me marquer, comme par exemple le doigt qui passe sur les levres, et ce jeu sur le rythme. Bordel que j’aime le rythme.
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Expiration
Satisfaction