Suite de mon début de marathon consacré à Belmondo (le premier étant le Professionnel, voir ma critique), c'est donc je deuxième film de lui que je vois de lui.
On peut effectivement dire que c'est un marqueur de son époque avec ses longs scènes dialoguées très verbeuses, avec un son naturel (parfois à la limite de l'audible) et plusieurs plans surexposés.
L'archétype des films de la nouvelle vague en soit.
On suit l'histoire d'une petite frappe, Michel Poiccard (Jean-Paul Belmondo), traquée par la police après un crime qu'il a commis et qui décide de retourner à Paris où il tente de convaincre une ancienne conquête américaine Patricia Franquini (Jean Seberg) de partir avec lui en Italie tout en essayant par tous les moyens de récupérer l'argent qu'un ami lui doit.
Scénario Mc Guffin, Godard ne se tracasse pas sur la forme de son film mais plutôt de la matière qu'il y injecte en son sein. L'histoire se poursuit au fil de l'eau grâce généralement à un ping pong verbal des deux protagonistes charismatiques (avec le bagout parisien si particulier de ses années 60's) sans forcément de fil directeur et ce n'est en fin de compte absolument pas dérangeant et même en fait sa force tant la complicité entre eux est palpable.
Genre que reprendra des années plus tard Quentin Tarantino.
Ce n'est à proprement parler ni un film d'action ni un film de romance, de comédie,...
C'est au final un film à part dans l'histoire du cinéma.
Au final, l'ensemble de ces élément en ont fait instantanément un référence du genre tant il détonnait avec la production cinématographique de l'époque.
A découvrir sans crainte.