C'est en banlieue française que se déroule À genoux les gars, le nouveau film d'Antoine Desrosières, connu pour son moyen métrage Haramiste.
Plusieurs musiques yéyés ponctuent chaque grande étape du film, où évoluent les deux frangines de confession musulmane, Rim et Yasmina de 18 et 17 ans.
Rim est en couple avec Majid depuis peu, et leur idée est de présenter Yasmina à Salim, le meilleur pote de Majid, dont la moustache pré-pubère et le front boutonneux n'engagent pourtant rien qui vaille.
Après une brève sortie à la piscine, le nouveau couple se forme dans une alchimie peu sexy, où chaque prise de parole est introduite par un 'Wesh frère'.
Un voyage scolaire à Auschwitz oblige Rim à laisser sœur et copain pour quelques jours, qui deviennent un véritable cauchemar pour Yasmina. Seule un soir dans un parking avec les deux jeunes hommes, elle n'a pas d'autre solution que de marcher au chantage en satisfaisant leurs viles pulsions testostéronées.
Le revenge porn est lancé et Yasmina part donc s'exiler une nuit. Elle y fera une rencontre étonnante, et se forgera ainsi rapidement un caractère plus affirmé, quand sa sœur d'abord survoltée puis compréhensive, semble encore manquer de discernement.
Ce film est pour le moins étonnant car il aborde le thème du harcèlement sexuel d'un ton humoristique confié à de jeunes acteurs dirigés de façon peu commune.
À plusieurs reprises on pourra sortir du récit tellement le jeu des protagonistes est déroutant. Je vous conseille donc de l'appréhender au second degré pour ne pas être ultra gêné pendant les 1h38 du film.