Le cinéma de David Cronenberg est un cinéma emprunt de violence, et de scènes hors norme.
Il est un touche à tout, que ce soit dans le fantastique, même dans l'horreur, voir le drame intemporel ou psychologique.
Avec A history of Violence, il s'attaque à un autre style.
Un film sombre, noir, une polar oui mais un polar à la Cronenberg.
Et pendant 1h30 c'est un festival de tueries et de massacres.
Et pourtant nous sommes dans une petite bourgade tranquille, à la campagne, où il fait bon vivre, manger des bagel et prendre un bon café chaud.
Tom est l'américain moyen cool, heureux en amour, il tient un petit commerce, tout le monde l'apprécie et il apprécie tout le monde.
Une vie idyllique ! Une vie trop parfaite pour être vraie !
Un jour, deux hommes veulent le braquer et il se défend en les tuant à bout portant.
Un véritable héro, mais la célébrité a du bon, mais aussi un coté "voyeur" qui fait que Tom va se retrouver en face d'un lui même qu'il voulait oublier.
Le film de Cronenberg est d'une fureur inouïe, c'est bien un Cronenberg, et il est parfaitement réussi par une réalisation au couteau, et un rythme destructeur.
Formidable film noir, qui du début à la fin ne faiblit jamais, jusqu'à la conclusion à la hauteur de l'extra violence du film.
Cette histoire de violence s'appuie aussi sur une distribution qui met en lumière une histoire d'un mec cool, qui peut être ne l'est pas tant que cela.
Et notamment Viggo Mortensen qui est parfait dans un jeu discret avec cette espèce de double interprétation du même rôle, une vraie gageure.
Ce monsieur "tout" cinéma qu'est David Cronenberg a un sacré talent, et cette "History of Violence" confirme que même sur des chemins qu'ils parcourent moins souvent, son sens du 7eme art est en lui.
Ne serais ce que la scène finale, tellement simple, tellement normale, et pourtant, tellement douloureuse, car c'est la scène d'après.
Epatante, et même parfois fascinante que cette "History Of Violence"