A.I. c'est un renoi Auvergnat qui a le cul entre deux chaises: soit rajouter du mafé dans son plat de lentilles, soit assaisonner son manioc avec du fromage de raclette.
A.I. c'est le cinéma froid et cruel de Kubrick qui rêverait d'êre aussi mièvre et enfantin que celui de Spielberg.

Où ça de la cruauté? Elle transpire de partout: que ce soit les parents complètement déconnectés de tout choix moraux, le gamin plus vrai que nature et la manière dont il traite le personnage de Haley Joel Osment (qui pour le coup est moins vrai que nature) en sachant que ces personnages ne sont déjà qu'un reflet de la société que le petit humanoïde sera amené à affronter; la cruauté est exprimée dans la froideur des teintes, ce montage qui s'attarde sur le destin de ces personnages sans aucune pitié sauf vers la fin.


 Sauf qu'à la fin c'est du spectateur qu'on devrait avoir pitié parce que la mièvrerie déborde tel du sébum sur la gueule d'un puceau devant un poster de Pamela Anderson. Et attention, pas la Pamela de maintenant. Celle des 90's les gars. Avec le 1 pièce rouge, et tout et tout. 

(Putain c'était le bon temps !!!)


 La tristitude c'est ta gueule devant Haley Joel Osment et sa tête d'enfant violé. (=> http://images1.fanpop.com/images/photos/1800000/Haley-haley-joel-osment-1802278-413-462.jpg)

C'est aussi ton facepalm devant cette dernière demi heure largement en trop, qui se fout de ta gueule, crache au visage du peu de boulot déjà accompli jusqu'ici. Et la pire erreur que tu puisse faire c'est de te dire que la faute est imputable à Spielberg, alors qu'elle était déjà présente dans le scénario initial écrit par Kubrick himself. Enfin... Par un des assistants de Kubrick, ou un assistant de l'assistant de Kubrick... Et une machine à écrire cela va de soi.


 La tristitude, c'est encore plus la voix désespéré que tu prends pour prononcer les mots "What the Fuck" quand tu te rends compte du caméo de Chris Rock (seulement détectable en VO, à moins qu'un expert de la voix française de Chris Rock ne puisse me démontrer le contraire).

Et au fait si tu me crois pas, jette un oeil par toi même => https://www.youtube.com/watch?v=GiccRf9zNBY


 La tristitude c'est qu'après deux visionnages c'est New_Born qui t'apprend qu'il y a du cyberpunk dans ce film, mais à un moment faut pas déconner t'en avais déjà plus rien à foutre de ce qui se passait sur ton écran. A part Jude Law qui jouait un gigolo sans âme, c'est à dire son propre rôle, tu n'avais plus de réel intérêt que pour l'ours en peluche, croisement entre un Bouddha foutrement ridicule et le plus improbable Deus Ex-Machina issu de ton imagination fertile et - avouons-le - un peu malsaine.

La tristitude c'est te dire que deux mecs se sont cassés le cul à te fabriquer un joli conte de fée tout ce qu'il y a de plus mignon et que toi, comme t'es un connard qui n'aime pas les bons sentiments et la mièvrerie au cinéma tu préfères cracher dessus comme le gros salopard que tu es, allant même à jouer au concours de bite avec le cador Lee Marvin (ou Telly Savalas pour les plus déviants d'entre nous, mais ce n'est pas ici que cela doit se découvrir)...


 Oui, donc comme t'es un connard tu craches sur cette soupe offerte par deux hôtes plutôt attentionnés puisque soucieux de se renouveler et de surprendre leur public, chacun prend la peine de prendre un risque et d'aller dans une direction à laquelle ils ne t'avaient pas habitué. 

Oui ces larrons en foire te sortent de ta zone de confort et livrent un scénario torche-cul (on a presque l'habitude avec Kubrick au fond, fais pas genre et rappelle toi plutôt celui de "Full Metal Jacket") transcendé par une réal aux petits oignons.


 Et si le film vaut objectivement la racine carrée de 16, ben je rajoute deux points, parce que cette réa est vraiment mieux foutue que Sasha Grey dans "Girl Next Door #2". Et que moi du cadrage comme ça, un montage de ce genre j'en reprendrai volontiers même si les dialogues doivent me donner la chiasse.

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le 24 mai 2015

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Matrick82

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