La conception de A jamais est plutôt inhabituelle avec l'écriture du scénario (tiré d'un roman de DeLillo) par la comédienne principale du film, débutante dans les deux exercices. Par ailleurs, le film a été tourné comme en urgence, en 4 semaines au Portugal. Cela aurait pu donner un vrai caractère à A jamais qui, pourtant, en manque terriblement. Cette histoire de deuil, de fantôme et de maison plus ou moins hantée est hélas très désincarnée tant toute sa première partie est desservie par une absence de consistance qui se retrouve dans les jeux absents de Julia Roy et de Mathieu Amalric. Benoît Jacquot est un cinéaste qui se sort plutôt bien en général de l'abstraction or ici le halo mystérieux qui entoure les deux personnages principaux brouille la compréhension et, pire, ne donne aucunement envie d'en percer la vérité.