Avec ce film, je découvrais le cinéma de Maurice Pialat.
J'ai mi du temps à m'immerger dans le film, qui commençait par une succession de moments de vie, chacun porté par un jeu d'acteur très approximatif (seul Pialat lui-même surnage ; Bonnaire s'en sort plutôt bien sur certaines séquences mais autour de ça, c'est peu le néant).
Et puis, l'intrigue avançant, à coup d’ellipses jamais explicites, j'ai compris le sens que le réalisateur voulait donner à son film. A nos amours, c'est une leçon de vie avec toutes les surprises qu'elle peut réserver. Des nouvelles rencontres, la perte d'un être cher, de l'amour, de la violence (souvent liée à l'amour d'ailleurs), et surtout des rapports humains largement compliqués par l'incompréhension des personnages les uns envers les autres, notamment envers le personnage principal, incapable d'aimer dans une société où tout repose sur le mariage et la famille.
Tout sonne vrai (sauf le jeu des acteurs, encore une fois), certaines scènes sont puissantes, mais quand on cherche à retranscrire "la vie", on retranscrit parfois inévitablement ce qu'elle a de moins intéressant.
Cela donne un ensemble que j'ai trouvé (à titre personnel bien sûr), un peu bancal, qui suscite autant la passion que l'indifférence.