Mais pourquoi courent-ils si vite ? (Raymond Devos)

Mais pourquoi courent-ils si vite ? Pour gagner du temps. Comme le temps c’est de l’argent plus ils courent vite, plus ils en gagnent… (Raymond Devos)

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Habiter dans l'Yonne, et travailler à Paris, mais ça n'a pas de sens !

(Sens ?) (Yonne ?) .... Ca y est ?

Déjà le générique de début, silencieux n'est pas d'un accueil chaleureux à frémir de plaisir : pas de bon augure, et bizarre...

Puis vient ce film qui va souffrir d'un scénario sans beaucoup d'imagination, et morbide à la limite....

Sans être tragique...

On suit Julie, une migrante en matière de transport car habitant la banlieue, maman divorcée, deux enfants qu'elle ne sait trop où caser² quand elle travaille, (le père s'en fiche et ne paye pas leur pension alimentaire) toujours courir pour les jeter à l'école, puis le marathon quotidien accompli, arriver à l'heure pour nettoyer les chambres d'un hôtel parisien où elle se rend en RER ! C'est un remake imagé mais différent de "Elle court, elle court la banlieue", film de 1973 de Gérard Pirès...en retraite du cinéma depuis vingt ans...

Et patatras, grève des transports, incidents techniques indépendants de la volonté de la SNCF en vous priant de bien vouloir l'en excuser, voilà une jeune femme qui n'arrête pas de courir, ne vit pas mais survit, et voilà-t-y pas que quand elle veut se reposer, son gamin fait une chute grave de son trampoline... Un malheur n'arrivant jamais seul, elle se fait virer de son travail après avoir fait badger son travail par une collègue !

Bref, si vous êtes du genre vous aussi, à accumonceler (néologisme) les ennuis, ne regardez pas ce film à caractère déprimant...

A quoi bon le cinéma si c'est pour voir les emm.... des autres ou ce que vous vivez vous-même semaine après semaine ?...

Je n'aurais probablement même pas regardé ce long métrage de Eric Gravel, franco-canadien dont je n'ai pas trouvé la date de naissance, son second après un autre en 2017 ... s'il n'y avait eu Laure Calamy au générique...

Je la compare un peu à Sylviane Frot (entre autres) car elle a le talent de réveiller les pires scénarii en ne jouant pas son rôle, mais en le vivant et en arrivant à pénétrer son personnage...

Ce film quelconque eut été franchement ennuyeux, sans son visage tellement expressif...

Le réalisateur voulait qu'on ressente le côté sensuel du récit : de ce côté là, c'est réussi car Laure Calamy suscite l'empathie spontanée...

Comme si ça ne suffisait pas, de nombreux plans s'éternisent ou son inutiles (le bain de Julie) -n'en espérez rien.... et Irène Drésel à l'illustration musicale s'acharne à nous taper sur les nerfs avec des scies sonores encore plus terribles qu'habiter près d'un feu tricolore dans sur une route passante...

Il ne fallait pas espérer de miracle avec la projection de ce purgatoire : 211 394 spectateurs...

Ce n'est pas dramatique, mais le train-train , et ses emplois précaires ! Même les cheminots ont perdu leur statut qu'on cherché à supprimer une kyrielle de chefs d’État...

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France 2 le 02.03.2025-


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