Alors pardon mais faut être zinzin pour trouver qu’il y a quelque propos que ce soit pour défendre ce film. Srđan Spasojević se justifie en disant que son film tient une symbolique sur l’état de la Serbie après les guerres de Yougoslavie et sur les souffrances du peuple serbe, mais c’est que du bullshit pour moi. Il aurait tellement pu amener ça de façon plus intelligente, rester dans le gore si c’était son genre, mais de là à montrer autant de violence gratuite, SANS PROPOS, si ce n’est l’incompréhension totale, c’est n’importe quoi, j’ai jamais vu ça de ma vie. Et puis s’avancer en disant que son film est l’image de toute la colère et de toute la frustration engorgée pendant les années de guerre, c’est encore plus bizarre. Qu’il fasse passer ça sous couvert que c’est de l’art et donc que ça doit être plus réfléchi et analyser, c’est encore une fois pour justifier une vision perverse bien débridée à mon sens.
Chaque scène filmée surpasse la précédente, c’était à gerber. À la limite, le dernier plan du film sauve un peu le truc si tu veux te complaire dans l’excuse du réal, mais même ça, ça ne suit pas sa logique.
Ça nous montre juste que l’industrie du gore dans la pornographie est bien plus sombre qu’ils nous laissent le croire.
Le fait que le film ait été interdit dans plusieurs pays, qu’il a eu des problèmes de distribution et de justice je le comprends totalement. J’ai juste eu l’impression de regarder un mauvais film réalisé par un homme ayant des problèmes psychologiques. J’espère d’ailleurs sérieusement que ce type est suivi parce que faire un film comme ça, c’est alarmant. Mais le fait qu’en plus il ait été réalisé avec une équipe qui a supervisé le tournage, j’arrive pas à le comprendre, c’est trop ouf pour moi. Bon, quand j’ai ensuite vu que Srđan Spasojević était le réalisateur, mais aussi le producteur du film ça m’a un peu rassuré sur l’idée que personne ne voulait le financer, mais ça m’a fait halluciner parce qu’il l’a quand même fait !
Qu’on s’entende, si le film avait posé les bases, qu’il avait fait un disclaimer ou bien juste une amorce sur le fond d’un sujet, d’une ébauche de direction ou que sais-je, j’aurais été plus compréhensive. Mais là, c’est de la connerie.
L’école qui défend le réal et son idée de métaphore de la vision du monde réel… j’ai du mal à accrocher même si ça pour le coup, je serais apte à y songer.
Mais c’était sans fondement, ni essence, juste brutal et pervers.
A Serbian Film est le pire film de l’histoire du cinéma.
Pour ce qu’il raconte (absolument rien), pour la folie tordue qu’il faut décalquer de son imagination pour penser à filmer de telles scènes et surtout pour justifier autant de monstruosités visuelles pour une cause qui est pourtant louable, c’est dégueulasse.