Très marqué par la mort brutale de son conjoint de longue date, George souffre de grosse déprime. Il commence à avoir se sombres pensées, et va vivre une journée qui pourrait le changer.
Le couturier Tom Ford a beau débuter dans le cinéma avec "A Single Man", il démontre un certain travail d'esthète. Outre les costumes masculins impeccables (en même temps, attendait-on autre chose vu le pédigrée du bonhomme ?), le réalisateur affiche plusieurs effets de style.
Il faut reconnaître que certains paraissent un peu surfaits, tels des plans serrés un peu forcés. Ou ces changements de coloration pour accompagner les évolutions d'état-d'âmes de notre protagoniste. Néanmoins ça reste joli à regarder, et assez fluide.
Mais surtout, le film bénéficie de la prestation toute en sensibilité de Colin Firth. Qui incarne ici un expatrié, un Britannique cultivé et gay au beau milieu de la Californie parano à peine sortie de la crise des missiles cubains. Toutefois le thème de l'homosexualité dans les 60's est ici très secondaire. Le vrai sujet, c'est le deuil. Traité par une introspection du protagoniste, ses diverses rencontres, et une ami et confidente qui offre une relation généreuse mais lourde.
En résulte un drame élégant et intelligent.