On pourrait comparer A Tombeau Ouvert (2000) à une grosse claque, celle du reflet provenant du miroir de notre société. Une œuvre psychédélique qui nous transporte au cœur de la nuit, au beau milieu du travail des ambulanciers. Telle l’émission de la télévision « Cops », où cette fois-ci il n’est plus question de policiers, on suit pas à pas ses sauveteurs jusqu’au bout de la nuit, fatigués par un boulot complètement assommant, pas de pause, ils enchaînent non-stop les interventions. Au milieu d’eux, Frank, ambulancier depuis un bon bout de temps, déjà usé par son train-train quotidien et notamment par les vies qu’ils n’a pu sauver (hanté nuit & jour par cela, au point d’en devenir fou).
Un métier qui conditionne, transforme à jamais des êtres sains qui évoluent dans un monde de déchéance (New York nous est montré sous son plus mauvais jour, avec son lots de putes, de camés et de clochards en tous genres).
Incompris ou gênant, Scorsese a du faire face à un certain refus catégorique venant de la presse et un rejet de la part du public. Une chose est sûre, avec ce film, il n’est pas resté insignifiant et n’est pas passé inaperçu. Mention spéciale à la très belle distribution où l’on retrouve Patricia Arquette, John Goodman, Ving Rhames, Tom Sizemore, Cliff Curtis et bien sûr, le plus important de tous : Nicolas Cage, qui physiquement, en impose !
(critique rédigée en 2008)
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●